le 16/04/2019

Abandon de chantier

Près de 45 000 euros déjà versés et un chantier à l’arrêt depuis deux mois... C’est peu dire, que pour cet ingénieur grenoblois, l’affaire est mal engagée : son constructeur a fait faillite ! Ce genre de tuile n’arrive pas qu’aux autres.

Plus de 150 constructeurs déposent le bilan chaque année. Le pire est que, de l’aveu même de l’Union des maisons françaises (aujourd'hui la LCAFFB), principal syndicat de la profession, 35% des habitations construites sont dépourvues de garantie de livraison.

Un cauchemar pour le client : sans elle, aucun assureur n’est tenu de financer l’achèvement de sa maison. Il faut alors faire une croix sur les dépenses déjà engagées et trouver soi-même un nouveau constructeur. Lequel, se sentant en position de force, en profitera souvent pour majorer ses tarifs.

De combien ? «Au moins 7 à 8%», prévient Daniel Vennetier, président de l’Aamoi, une association de défense des acheteurs de maisons neuves.

 

La parade :

Pour éviter les gros ennuis, ne vérifiez pas seulement que votre constructeur est détenteur de la garantie de livraison. Examinez aussi le prix de son assurance dommage-ouvrage (elle couvre le paiement des réparations en cas de malfaçon), obligatoire elle aussi.

S’il est supérieur à 3% de la valeur de la maison, méfiance :
cela signifie que ce constructeur a été contraint de payer une surprime suite à des défaillances passées.

Enfin, en cas d’abandon de chantier, ne laissez pas l’assureur choisir le repreneur : afin d’alléger son addition, il aura tendance à vous envoyer un constructeur bon marché, mais pas forcément au top. La Cour de cassation a déjà estimé que la compagnie était obligée de payer les travaux d’achèvement, quel que soit le constructeur (arrêt du 7 mai 2008). Autant sélectionner le plus réputé du coin.

 

Sources:
constructeurs-maisons.org
lebonconstructeur.fr